L’industrie 4.0 dans la logistique

Qu’est-ce-que l’industrie 4.0 ou la quatrième révolution industrielle ?

Une plateforme unique pour la gestion des commandes, une communication en direct avec les preneurs d’ordres, un suivi du chargement en temps réel : ce qui semblait encore trop beau pour être vrai pour les acteurs du fret routier il y a quelques années encore est devenu accessible. Pour la quatrième fois de l’histoire, nous nous situons en pleine révolution industrielle : c’est pourquoi l’industrie 4.0 porte ce nom.

Voici les grandes étapes des révolutions industrielles :

• Première révolution industrielle : l’usage de la vapeur a ouvert la voie à la mécanisation de la production.
• Deuxième révolution industrielle : l’apparition de l’électricité a pavé le chemin vers la production de masse.
• Troisième révolution industrielle : les technologies de l’information et l’électronique ont permis une production automatisée.
• Quatrième révolution industrielle : c’est celle du monde connecté. La révolution que nous vivons est fondamentalement différente car numérique. La quatrième révolution industrielle ouvre le pas à la « smart production », qui organise la production à l’aide des nouvelles technologies.

L’industrie du futur marque un quatrième tournant dans notre rapport à la technologie et son influence est grande sur le domaine de la logistique. Pour rester compétitives, les entreprises doivent se réinventer et adopter les technologies de l’industrie 4.0.

Les technologies mises à contribution par la logistique 4.0

Le néologisme « logistique 4.0 » a été évoqué pour la première fois pendant le salon spécialisé IAA (salon des véhicules utilitaires, de la logistique, du transport et de la mobilité) à Hanovre en 2011. Ce concept décrit « la logistique moderne intégrant la mise en réseau, la numérisation mais aussi le cloud ». La logistique 4.0 vise à répondre aux problématiques suivantes : comment raccourcir la distance jusqu’au consommateur final ? Comment faciliter la communication ? Comment optimiser la chaîne d’approvisionnement ?

L’industrie 4.0 intervient pour répondre aux enjeux qu’affronte la logistique. Si, à l’époque, les usines produisaient des biens en masse et à l’avance, de nos jours, c’est le consommateur qui influence la production : quantité, besoins de personnalisation… La logistique 4.0 se doit de s’adapter à un nombre croissant d’exigences et de se plier aux désirs d’individualisation du client à l’aide de la « smart production » et de la production JIT, ou « just-in-time ». Loin d’être un simple argument marketing, la personnalisation des biens témoigne d’un changement des modes de consommation.

L’industrie 4.0 accompagne la modernisation des modes de production à travers une nouvelle approche organisationnelle

Propre au secteur industriel, la production JIT, ou JAT en français (juste-à-temps), est une méthode de gestion de la production à flux tendu. Révolutionnaire, cette méthode s’appuie sur la coordination de la production : plutôt que de produire en masse, il s’agit ici d’acheter ou de produire la quantité de bien nécessaires à l’instant présent et en fonction de la demande, plutôt que de produire des biens à l’avance.

En produisant des biens en juste-à-temps, la chaîne logistique est optimisée en évitant le gaspillage et les stocks non écoulés. Pour chaque bien produit, une demande existe et les entreprises ont moins de stocks à entreposer, leur permettant de réduire les espaces dédiés à l’entreposage de leurs produits. Le juste-à-temps n’est pas à confondre avec la production à flux tendu. Si ces deux notions sont étroitement liées, la différence du flux tendu repose sur l’adaptation du volume des pièces au nombre de marchandises à produire, tandis que la production juste-à-temps se base sur un modèle dans lequel un bien n’est produit que lorsqu’il existe une demande précise.

La logistique 4.0 et la réduction des délais de livraison et de production

La concurrence est grandissante dans les secteurs du fret routier, notamment avec l’essor du e-commerce. Cela amène les marques à redoubler d’efforts lorsqu’il s’agit de livrer leurs clients plus rapidement. C’est pourquoi le « lead time delivery » (ou délai de livraison) se raccourcit considérablement. Le calcul du lead time est simple : c’est le laps de temps entre la date de commande du client et la date de livraison.  

Les entreprises ont conscience que l’acquisition de nouveaux clients et leur santé commerciale est la condition sine qua non de leurs aptitudes à optimiser les opérations de fret et de transport. Les nouveaux consommateurs attendent une plus grande traçabilité de  leurs commandes, et les livraisons effectuées en l’espace de 24 à 48 heures deviennent la norme, augmentant la pression sur le fret routier.

La logistique 4.0 : un futur déjà présent dans notre quotidien

À la pointe de la technologie, la logistique 4.0 comprend les avancées de l’industrie 4.0, notamment la digitalisation, la mise en réseau ainsi que le cloud computing, soit l'accès à des services informatiques (logiciels, serveurs, stockage…) par Internet (le « nuage », ou « cloud » en anglais). Ainsi, les tâches des spécialistes de la logistique ne se limitent plus au simple transport, mais s’étend à la coordination des différents maillons logistiques de l'entreprise.

Les technologies innovatives mises au service du secteur du transport permettent d’optimiser le travail des preneurs et des donneurs d’ordres, tout en permettant une plus grande efficacité. La chaîne d’approvisionnement est raccourcie avec les innovations de l’industrie 4.0. Avec TIMOCOM, le leader du marché des bourses de fret et de véhicules en Europe, le donneur d’ordre peut gérer ses commandes sur une plateforme unique, suivre son chargement et communiquer avec son preneur d’ordre en temps réel.

Les technologies au service d’un secteur hautement compétitif

Avec TIMOCOM, le marché du transport européen est dans votre poche. À la pointe de la technologie, notre bourse de transport a été façonnée par la digitalisation. Le secteur compétitif du fret routier ne cesse de se réinventer. Les flottes modernes adoptent des technologies telles que le régulateur de vitesse adaptatif, qui repose sur un GPS et un radar ou un laser intégré à l’avant du véhicule, permettant d’ajuster la vitesse et la distance avec les autres véhicules pour une plus grande sécurité.

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La maintenance prédictive a également fait son apparition et permettra aux entreprises d’économiser 630 milliards de dollars d’ici 2025, selon une étude menée par le cabinet de conseil McKinsey. Selon les prévisions, la maintenance prédictive permettra de réduire le nombre de pannes de 50 % et les coûts de maintenance de 10 % à 40 %. Sur le long terme, cette technologie permettra aux flottes de maitriser au mieux les coûts, par exemple en mettant en place le déploiement de plusieurs camions conduits en convoi par un seul chauffeur. Cette technologie d’automatisation des camions vise à relier les camions par un système électronique contrôlant l’accélération et le freinage, avec un temps de réaction plus rapide que celui d’un conducteur. Ainsi, le cabinet McKinsey prédit la création prochaine de zones de conduite presque entièrement automatisées et l’autonomie totale des flottes devrait être acquise en 2025.

Repenser la logistique et les organisations avec l’industrie 4.0 : le dernier kilomètre

Le constat est sans appel : la livraison du dernier kilomètre est la plus coûteuse dans le secteur du fret et représente 20 % du trafic routier. Véritable casse-tête pour les logisticiens et enjeu de taille pour les entreprises, l’usage des technologies de l’industrie 4.0 permet de réduire et de maîtriser les coûts de transport, qui augmentent au fur et à mesure que les produits à livrer se rapprochent de leur destinataire final.

À l’avenir, la maintenance prédictive assurera la livraison du premier et dernier kilomètre ainsi que l’enlèvement des biens. Si les flux tendus entre les centres de livraison et les stocks, ainsi que les systèmes de production JIT permettent de mieux maîtriser les premiers kilomètres parcourus par les marchandises, les coûts unitaires de fret routier pourront être réduits sur le dernier kilomètre.

Rationalisation de la chaîne logistique et Internet des Objets

À l’ère du numérique, de nombreux objets, allant de l’électroménager « smart » et connecté à la voiture électrique de luxe, sont équipés de fonctionnalités intelligentes. Ces objets connectés ne sont pas seulement une innovation importante à contribution des consommateurs, mais également une partie importante des stratégies définies par les entreprises.

La majorité des logisticiens et des professionnels du transport considèrent l’Internet des Objets comme la plus grande révolution de leur secteur. L’IoT impacte l’ensemble de la chaîne logistique, allant des capteurs qui suivent les marchandises à la connectivité sans fil. Leur usage permet une meilleure communication entre les dispositifs déployés sur le terrain (machines) et les logiciels de logistique, afin de suivre les flux en temps réel.

D’ici 2023, l’I.A. devrait être intégrée au quart des solutions de la chaîne logistique

Selon le cabinet d'audit et de conseil américain Gartner, l’Intelligence Artificielle (I.A.) devrait prendre une place prépondérante dans la logistique 4.0. Basée sur l’apprentissage machine (machine learning) et des algorithmes, l’intelligence artificielle est un point critique pour les entreprises, pouvant mener à leur succès ou leur échec. Le traitement des données par l’intelligence artificielle permet de repérer des schémas et d’améliorer les performances de l’entreprise.

Dans le secteur du fret, l’intelligence artificielle et les objets connectés permettent d’anticiper et d’éviter les pannes, augmentant ainsi la productivité et la rationalisation de la chaîne d’approvisionnement. Ainsi, de nombreuses technologies ont été mises à contribution entre l’industrie 1.0 à 4.0 et celles-ci permettent au secteur du fret routier de se réinventer.